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Les publications scientifiques et les archives ouvertes : où va la communication scientifique entre chercheurs ?
Franck Laloë (Laboratoire Kastler Brossel (ENS/UPMC/CNRS) et Président du Comité de Pilotage des Archives Ouvertes, CNRS)

Jeudi 10 mai

Historiquement, la communication scientifique s’est d’abord faite par échange de lettres personnelles entre savants, avant que n’émergent progressivement les revues scientifiques des sociétés savantes européennes. Les éditeurs commerciaux sont ensuite entrés dans le jeu.
Le fonctionnement des revues payantes à comité de lecture que nous connaissons actuellement date de la seconde guerre mondiale. Depuis le début des années 1990 est apparu un nouvel outil de communication scientifique, l’archive ouverte "ArXiv" que tous les physiciens connaissent. Nous avons ainsi en physique et en mathématiques deux circuits de communication en parallèle, celui des revues à comité de lecture payantes et celui d’ArXiv. Ces deux systèmes de communication se sont maintenant adaptés l’un à l’autre. Je discuterai les évolutions prévisibles des revues (diminution des coûts, schémas commerciaux auteur = payeur ou lecteur = payeur) et celles des archives ouvertes (institutionnelle ou disciplinaire, distribuée ou fédérée), ainsi que les dangers potentiels de certaines de ces évolutions.
Il est naturel de vouloir transposer les outils utiles dans notre discipline vers l’ensemble des disciplines de recherche y compris, par exemple, les sciences humaines et sociales. Le CNRS s’est ainsi lancé dans le développement d’une base d’archives ouvertes, Hal, qui couvre effectivement l’ensemble des disciplines, et qui est couplée à ArXiv et PubMed Central. De nombreux établissements de recherche ont maintenant rejoint cette entreprise (INRIA, INSERM, CEA, INRA, universités, grandes écoles, etc.) et Hal recueille actuellement un flux de 20 000 documents en plein texte par an, avec une croissance à peu près exponentielle.