Jeudi 18 octobre 2001
L’effet Kondo est responsable d’un phénomène bien connu dans les métaux : en présence d’impuretés magnétiques, la résistivité croît lorsqu’on abaisse la température en dessous d’une valeur caractéristique.
Il y a une dizaine d’années, Glazman et Raikh ainsi que Lee et Ng ont suggéré que la transmission d’électrons à travers un point quantique pouvait au contraire être facilitée par l’effet Kondo. Généralement, ces petites régions confinées d’un gaz d’électrons bidimensionnels présentent le phénomène de blocage de Coulomb: l’ajout d’un électron sur le point coûte une énergie de charge, de sorte que la transmission n’est possible que pour des valeurs particulières de la tension de grille correspondant à des pics de conductance. A basse température, l’effet Kondo peut modifier radicalement cette dépendance, et restaurer une transmission parfaite. Grâce aux progrès des techniques de nanofabrication, ce phénomène a récemment été observé expérimentalement (Goldhaber-Gordon et coll., Cronenwett et coll.).
Ainsi, les effets de corrélations électroniques (en particulier ceux liés au spin) font-ils une entrée remarquée dans la physique de ces systèmes mésoscopiques.