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Etude du magnétisme à l’échelle nanoscopique : de la nanoparticule aux agrégats moléculaires - passage de la physique classique à la physique quantique.
Wolfgang Wernsdorfer (Laboratoire L. Neel - CNRS, Grenoble)

Jeudi 06 janvier 2000

Depuis la fin des années 1940, les particules magnétiques de taille nanoscopique ont sucité beaucoup d’intérêt, d’autant plus que l’étude de leurs propriétés représentait un défi tant scientifique que technologique. Cependant, malgré l’effort de recherche de ces dernières années, les progrès dans ce domaine ont été lents du fait de la difficulté de fabriquer des nanoparticules de qualité satisfaisante. De nouvelles techniques ont été développées comme la microscopie à force magnétique, la magnétométrie basée sur des microsondes à effet Hall ou les micro-squids, qui nous ont permis de mieux comprendre les comportements magnétiques des nanoparticules.

Nous présentons ici quelques résultats que nous avons obtenus avec un nouveau magnétomètre à micro-squids. En particulier, nous discutons le passage de la physique classique à la physique quantique, une recherche connue sous le nom de "physique mésoscopique".

De nouveaux effets mésoscopiques très fascinants ont été révélés. Par exemple, dans le cas de l’agrégat moléculaire Fe8, une technique expérimentale, basée sur la méthode de Landau-Zener, nous a permis de mettre en évidence pour la première fois l’existence de ce qui est appelé dans un modèle semi-classique "la phase quantique du spin" [1]. Cette phase induit des interférences constructives ou destructives entre des chemins tunnels de sens opposés.

[1] W. Wernsdorfer, R. Sessoli, Science, 284, 133 (1999).