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Cavitation.
Sébastien Balibar (LPS - ENS, Paris)

Jeudi 20 mai 1999

La germination de bulles dans un liquide en dépression est un phénomène important dans plusieurs aspects de la technologie moderne. Pour en simplifier la compréhension, nous l’avons d’abord étudiée dans un liquide sans impureté ni parois, l’hélium4 superfluide à pression négative.

Nous y avons démontré que c’est un phénomène aléatoire, activé par les fluctuations thermiques si la température n’est pas trop basse. En dessous d’une certaine température de transition, la cavitation reste aléatoire mais devient indépendante de T, comme prévu dans une description quantique de nucléation par effet tunnel.

Une nouvelle question s’est alors posée : pour passer par effet tunnel de l’état liquide à l’état gazeux , une quantité mésoscopique d’hélium (environ 1000 atomes) a-t-elle besoin d’être superfluide ou ce phénomène peut-il avoir lieu aussi dans un liquide de Fermi visqueux tel que l’hélium3 ? Nous tenterons de répondre à cette question le jour du seminaire.