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Quand le carbone se met en tube (et pas seulement en boule).
Patrick Bernier (Université de Montpellier II, Groupe de Dynamique des Phases Condensées)

Jeudi 15 mai 1997

On sait maintenant produire en laboratoire de nombreuses molécules de carbone pur de la famille des fullerènes (molécules cages) parmi lesquelles les nanotubes apparaissent comme des entités particulièrement intéressantes. Dans cette communication nous ferons un bilan des connaissances sur ces nanotubes en mettant l’accent sur les aspects les plus récents.

Expérimentalement il est possible d’obtenir des nanotubes multicouches, vides ou remplis, ou monocouches (toujours vides). Dans ce dernier cas on observe en majorité des tubes non-chiraux avec un diamètre de 1,4 nm (« tubes de 10 » car pour ces tubes une circonférence passant par les sites des carbones comprend 10 liaisons C-C) et une très faible dispersion autour de cette valeur. Il apparaît que ces tubes de 10 sont pour la famille des nanotubes ce que sont les C60 pour les fullerènes : l’espèce la plus stable et qui se forme préférentiellement quel que soit le procédé de production. Leur état est intrinsèquement métallique avec des effets de taille quantique. Les propriétés mécaniques sont aussi intéressantes avec des modules d’Young bien supérieurs à ceux de l’acier. Les potentialités d’applications sont réelles.